Notes sur une inondation et ses traces

La conférence-performée « Notes sur une inondation et ses traces » est basée sur des enregistrements photographiques et audiovisuels des traces d’eau encore visibles sur les bâtiments et les murs de la ville de Porto Alegre (RS), suite à l’inondation historique de mai 2024. À partir d’une approche documentaire et poétique, l’œuvre partage l’expérience vécue dans la ville, en réfléchissant aux impacts environnementaux et sociaux des événements météorologiques extrêmes. Le langage de la conférence-performance est une pratique artistique hybride qui combine des éléments esthétiques et discursifs.
Les artistes Marta Haas et Pedro Isaias Lucas ont enregistré les marques de l’inondation dans certains des quartiers touchés et avons l’intention d’étendre cette recherche à d’autres zones de la ville, comme le centre historique, afin de préserver la mémoire de ces événements qui, même près d’un an plus tard, sont toujours visibles, bien que de plus en plus effacés par le temps. En présentant ces archives en France, ils souhaitent promouvoir un dialogue sur la manière dont les marques du changement climatique se manifestent dans différents territoires.

Le projet s’inscrit directement dans le thème de la Saison culturelle France-Brésil, en abordant la crise climatique et la transition environnementale à partir d’une expérience concrète et localisée, mais avec une résonance globale. Le travail est né de l’expérience directe d’une catastrophe environnementale qui a frappé leur ville, Porto Alegre (Brésil), laissant des traces physiques et émotionnelles sur le territoire et ses habitants. Leur travail propose un regard sensible sur ces traces, provoquant une réflexion sur la mémoire, les soins et la transformation des espaces urbains face aux crises environnementales.

Marta Haas et Pedro Isaias Lucas, artistes et chercheurs brésiliens, travaillent sur le thème de la mémoire dans les arts de la scène, l’audiovisuel et dans leurs recherches académiques respectives lors d’une période d’études en France (Université Paris Nanterre). Les mémoires sensibles liées à la violence d’État, aux dictatures et à l’exil sont des thèmes récurrents dans leur travail.