Échos de la mémoire | Mythes et légendes colombiens en résonance

Venez assister à un concert qui promet de donner vie aux mythes et légendes traditionnels colombiens, à travers une représentation sonore alliant la puissance et la délicatesse du tuba et de la flûte, ainsi que les possibilités offertes par la création électroacoustique.

Son objectif principal est de transposer des récits ancestraux de Colombie dans un langage musical contemporain, établissant un dialogue entre l’académique et le populaire, entre l’européen et le latino-américain, au moyen de créations originales conçues pour ce format instrumental.

Les compositions sont réalisées par Jorge Eduardo González Herrera. Recuerdos n’est pas un mythe, mais un intermezzo dans lequel le compositeur s’inspire des récits de son enfance pour donner une dimension intime et personnelle à l’œuvre.

1. La Madremonte
   Esprit féminin, couvert de mousse et de feuillage, gardienne de la nature. Elle punit ceux qui abattent les forêts ou souillent les rivières en déchaînant tempêtes et maladies.
2. El Mohán
   Vieil homme mystérieux des rivières et des grottes, à la longue chevelure. Il séduit les lavandières et protège les poissons, punissant les pêcheurs abusifs.
3. La Llorona
   Femme condamnée à errer en pleurant ses enfants. Ses lamentations nocturnes annoncent des malheurs ; beaucoup disent l’entendre près des ruisseaux et des plantations de café isolées.
4. Recuerdos
   Un passé rempli d’images d’un petit village dans les montagnes : le silence, la forêt, les mythes vécus comme une expérience vivante aux côtés de la voix de la grand-mère du compositeur, du chant des oiseaux et des pas d’un cheval marquant la fin d’une journée de travail.
5. La Patasola
   Femme qui séduit les hommes dans la montagne, puis se transforme en monstre à une seule jambe et aux longues griffes — symbole de la punition de l’infidélité.
6. El Sombrerón
   Petit homme vêtu de noir avec un grand chapeau. Il poursuit les jeunes femmes avec des chants et des mélodies magiques, les rendant malades ou perdues si elles le suivent.
7. El Duende
   Petit être espiègle, parfois bienveillant mais souvent malicieux. On dit qu’il vit dans les montagnes et les plantations de café, qu’il vole des objets, tresse les cheveux des chevaux et des enfants, et joue avec eux jusqu’à les désorienter. Il peut aussi tomber amoureux de jeunes paysannes, qu’il persécute en cachant leurs affaires ou en les faisant se perdre sur les chemins.

Biographies

Jorge Eduardo González Herrera, tuba et musique
Né dans les montagnes de Caldas, Jorge Eduardo González Herrera voit ses premières racines musicales se développer au sein du programme des Bandas de Música, avant de s’épanouir sur des scènes telles que la Banda Municipal et l’Orchestre symphonique de Caldas, où il occupe le poste de tuba solo de 2014 à 2021, juste avant de s’installer en France.

Depuis, il explore la composition et l’arrangement au sein de divers ensembles de chambre, toujours guidé par la mémoire sonore de sa terre natale. En Colombie, il obtient une licence en musique à l’Université de Caldas, puis, une fois en France, décroche une licence MIP (Interprétation, Musicologie et Patrimoine) à l’Université Paris-Saclay, en partenariat avec le Conservatoire régional de Versailles Grand Parc, avec spécialisation en tuba.

Curieux d’explorer toutes les possibilités de la famille des cuivres anciens, il étudie également le serpent, se perfectionne dans la musique baroque et participe à des projets de création tels que La Nuit de la Création. Jorge Eduardo a porté la musique classique et traditionnelle colombienne dans d’importantes salles de Paris et d’autres villes, construisant ainsi un véritable pont entre les cultures.

Fort de cette expérience, il transmet aujourd’hui son savoir et sa passion en enseignant le tuba au CRD de Chaville. Il enseigne également au CRC de Clichy, où il dirige aussi l’orchestre symphonique et le brass band. Il poursuit actuellement ses études dans le cadre du master Création musicale et sonore à l’Université Paris 8.

Chiara Caramia, flûte
Née à Milan, Chiara Caramia découvre sa passion pour la musique dès son plus jeune âge. Fascinée par la sonorité et l’élégance de la flûte, elle commence son apprentissage au sein de l’harmonie à vents de sa ville natale, puis poursuit ses études à la Civica Scuola di Musica Claudio Abbado de Milan, où elle obtient sa licence et son master dans la classe de Flavio Alziati.

Sa sensibilité au timbre brillant et enchanteur de la flûte la conduit ensuite à étudier avec Ilze Urbāne à la Jāzeps Vītols Latvian Academy of Music de Riga, en Lettonie. Parallèlement, Chiara nourrit une véritable passion pour l’histoire de l’art, qui la pousse à obtenir une licence en sciences du patrimoine à l’Università Statale degli Studi di Milano, enrichissant ainsi son regard sensible et créatif sur la musique.

En 2021, elle s’installe à Paris pour poursuivre ses études à l’École normale de musique de Paris – Alfred Cortot, dans les classes de Vicens Prats et Claude Lefebvre, attirée par la tradition de l’école française de flûte. En 2023, elle complète son parcours par le master MIP (Musique, Interprétation, Patrimoine) à l’Université Paris-Saclay, avant d’obtenir l’Artist Diploma à l’ENMP en 2025, tout en affinant son jeu de piccolo aux côtés d’Anaïs Benoit et Pierre Monty.

Elle s’est produite en Italie, en Suisse, en Lettonie et en France, participant à des festivals tels que MiTo, Notti Trasfigurate, Il Festival del Lago di Como et Flautissimo, et joue régulièrement avec l’orchestre de flûtes Zephyrus, dont elle est membre depuis 2019. Curieuse de nature, elle aime explorer différentes esthétiques et répertoires, avec une prédilection pour le baroque et les musiques qui en prolongent l’essence. Chiara transmet également son expérience et son enthousiasme pour la flûte aux conservatoires d’Épinay-sur-Seine et de Bures-sur-Yvette.

Clahire Ruiz, voix
Clahire Ruiz est une artiste colombienne résidant en France. À travers sa voix et sa sensibilité, elle aime tisser des ponts entre les cultures, révélant la richesse et la poésie de son pays natal. Son univers mêle douceur et émotion, invitant le public à (re)découvrir la beauté des sonorités latino-américaines.